Dans l'Eglise, des personnes veulent donner leur vie à Dieu en vivant ensemble et menant en commun la vie fraternelle. Elles forment alors des Instituts religieux. D'autres personnes ayant le même projet de consécration de leur vie, souhaitent rester dans le monde « et s'efforcent de contribuer, surtout de l'intérieur à la sanctification du monde », ce sont les Instituts séculiers . L'ensemble constitue les Instituts de vie consacrée reconnus par l'Eglise et régis par le Droit Canonique. L'Institut séculier qui t'intéresse est appelé Dominicain, ce qui veut dire que ses membres souhaitent vivre selon la spiritualité de l'Ordre fondé par saint Dominique.
Après avoir prié, pris connaissance des données essentielles : spiritualité, charisme… le concernant et avoir clarifié tes motivations avec ton directeur spirituel ou une personne responsable dans l'Institut, tu rédiges librement une lettre de demande d'entrée adressée à la Responsable provinciale, accompagnée d'un curriculum vitae et d'une photo, ainsi que des attestations de baptême et de confirmation. La Responsable provinciale étudie ta demande avec son conseil, puis t'adresse une réponse écrite dont elle informe la Responsable générale. Si ta demande est acceptée, tu es reçue pour une période probatoire de 6 mois, au cours d'une cérémonie simple durant une Eucharistie ou des Vêpres. Pour concrétiser cette démarche, un chapelet t'est remis ainsi que le texte de la petite prière propre à l'Institut. Y sont jointes quelques prières à la Vierge Marie et à saint Dominique en usage dans l'Institut. Après ce temps probatoire où il y aura eu connaissance mutuelle pour vérifier que c'est bien la forme de vie qui te convient, tu fais une demande écrite à la Responsable provinciale pour entrer en formation. Si la réponse est positive, tu auras deux à quatre années pour cette période de formation qui se fait dans la vie ordinaire et concerne : la vie de prière, la pratique des conseils évangéliques de chasteté dans le célibat, pauvreté, obéissance, dans une vie de laïque, en vue d'une consécration en I.S. et la connaissance du charisme propre de l'Institut. Une accompagnatrice est désignée pour suivre ton cheminement. Si tu appartiens à un pays rattaché à la Province à laquelle tu t'es adressée, tu es accompagnée localement par une personne de ton groupe avec qui tu as des entretiens directs. Tu es également mise en relation avec une personne de cette Province avec qui tu corresponds par courrier, courriels ou téléphone. Un livret de formation te donne les éléments importants pour parcourir ces différentes étapes suivant les Constitutions de l'Institut qui sont la charte de vie des membres de l'Institut. Concrètement, tu es rattachée à un groupe dont tu vas partager la vie et les activités. Tu reçois une lettre collective mensuelle qui te met en relation avec l'ensemble de l'Institut. A la fin de la formation initiale, tu adresses à la Responsable provinciale la demande d'un premier engagement. Celle-ci l'étudie avec son Conseil et t'informe de la décision prise. Pendant cinq ans minimum, tu continues à approfondir ta vie en Institut, renouvelant chaque année sur demande, ton engagement mais restant libre à tout moment de te retirer. Si tu décides que ton choix est définitif tu rédiges alors ta demande d'engagement perpétuel. Le Conseil provincial de l'Institut étudie ta demande. Si tu le souhaites ou si les responsables le jugent nécessaire un temps de réflexion supplémentaire peut t'être accordé. La Responsable provinciale te fait part de sa décision approuvée par le Conseil et elle en informe la Responsable générale. Quelle est ta vie après ton entrée dans l'Institut ? Extérieurement, rien ne change, mais ta vie est régie par ce qui en est le maître mot donné par celle qui est considérée comme la deuxième fondatrice, Marthe Malderet : « Conscience et confiance ». Tu continues à vivre comme auparavant, c'est-à-dire comme une personne ayant un style de vie simple mais conforme à ton milieu social car aucune situation n'est incompatible avec un engagement en I.S Tu ne portes pas de costume spécial , ni de signe distinctif. Cela ne préjuge en rien de la profondeur de ta démarche. Toutefois, dans certains pays, il peut en être différemment, mais tu prends soin que l'on ne puisse t'assimiler à un membre d'Institut religieux. Tu évites les appellations qui peuvent créer une confusion avec la vie religieuse régulière. Tu gardes la vie que tu avais avant d'entrer dans l'Institut et comme toute personne célibataire tu te prends en charge, assurant ton existence par ton travail, envisageant ta retraite et ta fin de vie. D'une façon générale, tu vis seule , mais un esprit de communauté s'instaure entre les membres qui se retrouvent localement de façon régulière, selon les possibilités, pour étude et prière communes. Il y a alors partage des biens intellectuels, spirituels, matériels et tu assumes comme les autres les charges inhérentes à la vie du groupe. Cependant, dans certaines cultures, cette forme de vie est mal vue par la société et un habitat à plusieurs peut être envisagé. Si tu es dans ce cas, tu gardes la maîtrise de ta vie, la gérance de tes biens, de ton temps, mais tu participes aux dépenses communes et aux activités spirituelles et matérielles du groupe selon tes possibilités. Peut-être as-tu à charge tes parents âgés ou tel ou tel membre de ta famille. Tu auras alors souvent à juger avec discernement des choix à faire entre des obligations divergentes et trouver des solutions satisfaisantes. L'Institut joue un rôle de soutien, d'aide par les entretiens que tu peux avoir lors de périodes difficiles ou d'orientation. Il n'assure pas une prise en charge financière de ses membres, bien qu'un devoir de solidarité existe entre ceux-ci. Quand arrive la vieillesse avec ses handicaps, tu t'organises selon tes possibilités familiales ou autres. Si l'entrée en maison de retraite s'avère nécessaire, tu vis ce moment dans un esprit de détachement, considérant ce nouveau lieu de vie comme celui d'un nouvel apostolat. La vie spirituelle dans l'Institut. Sous la motion de l'Esprit Saint, et en réponse à l'appel de Dieu, tu t'engages à la pratique des conseils évangéliques , en vue de te rendre plus disponible pour son service et celui de tes frères. Cet engagement libère l'esprit et le cœur en vue de la charité et il t'établit dans la stabilité. Il ne représente pas une fin, mais un moyen et doit être un éveil constant à choisir Jésus-Christ comme le tout de la vie, de façon libre et nouvelle. Peut-être avant ton admission dans l'Institut séculier as-tu eu une expérience de vie différente. Dans ce cas tu as renoncé à la vie que tu menais précédemment, mais tu ne peux l'oublier. Les moments heureux ou malheureux laissent des traces dans ton esprit, ce dont tu dois être consciente pour entrer réellement dans ce qui t'est demandé de vivre maintenant. Tu t'engages à la chasteté dans le célibat pour rester disponible en vue du service de Dieu et de tes frères. Tu veilles à maîtriser tes sens et ton affectivité, tu gardes des relations avec tous mais tu évites ce qui pourrait t'écarter de l'objectif choisi. Une vie fraternelle réellement partagée est là pour t'y aider concrètement. Tu vas vivre les conseils de pauvreté et obéissance de manière séculière , c'est-à-dire dans les conditions de la vie ordinaire. Ainsi pour ce qui est de la pauvreté : tu restes propriétaire de tes biens, mais tu les gères dans un esprit de justice, de partage, de solidarité, tout en prévoyant l'avenir. Si tu envisages des dépenses importantes tu en informes ta responsable ou tu lui en rends compte en cas d'imprévus. Chaque année tu lui soumets tes comptes. Tu as également le souci de partager tes dons intellectuels et spirituels et d'accepter les charges qui pourront t'être confiées dans l'institut. Si tu as eu une expérience de vie religieuse tu as à modifier tes réflexes en apprenant à vivre seule, ne dépendant plus de la communauté. C'est pourquoi un temps d'adaptation à une vie indépendante est nécessaire avant l'admission dans l'Institut. Ton obéissance a aussi un caractère spécial. Tu conduis ta vie en dehors du regard des responsables de l'Institut, mais tu le fais en référence aux Constitutions de l'Institut ce qui te demande de renoncer à ton indépendance. Toutefois la responsable ne commande jamais au plan temporel, elle est là comme un signe de discernement, mais tu la tiens régulièrement au courant de ta vie professionnelle, familiale, sociale, ce qui t'aide à acquérir cet esprit d'obéissance dans la liberté. Ainsi, avant de prendre une décision importante, prévue à l'avance, tu la lui soumets, faisant valoir les raisons de ton choix, tu écoutes ses arguments et au final, tu restes libre de ta décision. Comme en matière de pauvreté, lorsqu'une réponse immédiate est demandée, tu prends la décision qui te semble la meilleure et tu en réfères ensuite à la responsable. Tu peux aussi discuter avec ton groupe d'une situation difficile. Les échanges sont susceptibles de t'apporter un éclairage particulier en conformité avec l'Evangile et le charisme de l'Institut. Ta nouvelle vie tient compte de quelques dispositions relatives à la vie fraternelle. Des réunions régulières, sessions, retraites sont programmées par ton groupe et l'obéissance demande que tu y participes. Si des impossibilités surviennent, tu les soumets à la responsable. Enfin et surtout les circonstances de la vie sont le lieu particulier d'une acceptation libre et joyeuse de la volonté de Dieu. Elles sont l'occasion pour toi d'exprimer par les vertus théologales de foi, d'espérance et de charité ton union constante avec le Christ et avec tes frères. La prière dans ta vie. Des temps sont nécessaires pour rejoindre le Seigneur : oraison, eucharistie, lecture spirituelle nourrie par l'étude de la Parole de Dieu. Ce sont des exigences fortes. Dans l'Institut, nous sommes très attachées à la Liturgie des Heures, spécialement : Laudes, Vêpres et Complies, qui rythment la journée. C'est la prière de l'Eglise qui nous met en relation avec tous ceux qui chantent cette louange. Toutefois, sans sacrifier aucune de ces expressions de la rencontre avec Dieu, le moment choisi et le rythme sont forcément souples, en fonction de tes activités professionnelles ou bénévoles. Le secret ou la discrétion. S'il est important de faire connaître la vocation en Institut séculier, il n'est pas toujours opportun de révéler ton appartenance à un Institut. Il faut le faire à bon escient et tu dois juger quand et à qui tu peux le faire. Surtout tu restes discrete sur les autres membres de l'Institut. L'important est que l'Evangile soit annoncé et c'est ton attitude dans la vie qui révèle ton appartenance au Christ. Pourquoi alors appartenir à un Institut Séculier ? En effet, rien ne change extérieurement, mais tu as eu conscience de recevoir un appel, celui de donner ta vie au Christ en vivant à fond les exigences de ton baptême, tout en restant dans ton milieu, dans ta profession. Et tu as découvert que tu pourrais t'engager devant l'Eglise de façon ferme et définitive au sein d'un groupe qui t'apporte son soutien. C'est pourquoi après avoir prié et rencontré des Instituts de spiritualités différentes, tu en as choisi un qui vit de la spiritualité dominicaine avec laquelle tu te sens le plus en affinité, l'Institut séculier Dominicain d'Orléans. Ce qu'est l'Institut séculier Dominicain d'Orléans. A l'origine, il s'agit d'un groupe de Tiers Ordre fondé au XIX ème siècle par Jeanne LEPLÂTRE, originaire d'Orléans (France) et cette longue histoire a été longuement relatée par Marie-Antoinette PERRET, ancienne responsable générale de l'Institut. La fondatrice a été aidée dans l'établissement de son projet par un Dominicain, le Père BOULANGER, et par la suite a toujours eu l'appui de l'Ordre des Frères Prêcheurs, aussi en 1942, les Responsables ont-elles obtenu que ce groupe lui soit agrégé. Le 2 février 1947, le Pape Pie XII promulgue la Constitution apostolique « Provida Mater Ecclesia » qui donne une reconnaissance officielle par l'Eglise à certains groupes qui seront appelés Instituts séculiers. En 1983, ils sont inscrits dans le nouveau Code de Droit Canonique, comme une modalité de Vie Consacrée. La Constitution Apostolique de 1947 permet aux responsables de demander la reconnaissance du groupe devenu l'Institut séculier Dominicain d'Orléans. Après sept ans ad experimentum , il est érigé de façon définitive en Institut de Droit diocésain, le 1 er février 1957. En raison de l'expansion progressive de l'Institut hors des frontières de la France, des démarches sont engagées depuis 2010, pour qu'il soit reconnu de Droit Pontifical. L'organisation de l'Institut séculier Dominicain d'Orléans. L'Institut né en France est à vocation internationale. Il est constitué de Provinces nationales ayant à leur tête une responsable provinciale et un conseil élus pour 6 ans, lors d'une Assemblée provinciale . Pour faciliter les rencontres, si le nombre de membres est important, la Province peut être subdivisée en groupes régionaux. L'unité de l'Institut est assurée par une Responsable générale, deux assistantes et un Conseil général constitué des Responsables provinciales et des Conseillères générales élues dans les Provinces. Une Assemblée se réunit tous les 6 ans pour élire les responsables et étudier les affaires concernant la marche générale de l'Institut. Il en est de même au niveau de chaque Province. La question linguistique intervient lorsque des membres de divers pays demandent à être admis dans l'Institut. Ainsi après une période où l'Institut était présent seulement en France, de nouveaux groupes se sont formés dans des pays francophones. Ils ont été rattachés à la Province de France qui organise l'admission et la formation des membres et en réfère à la Responsable générale. Il peut en être de même pour des pays utilisant la langue d'une autre Province. Appartenance de l'I.S.D.O aux structures de regroupement des Instituts séculiers. L'Institut fait partie de la Famille dominicaine qui comprend plusieurs branches : les moniales, les Frères, les Fraternités de laïcs dominicains, les Instituts religieux de vie apostolique, les Instituts séculiers. Une Association des Instituts séculiers dominicains s'est constituée en France. Elle publie un bulletin deux fois par an. La vie des différentes branches de la Famille Dominicaine est relatée dans une revue mensuelle Informations Dominicaines internationales ( IDI ). Cette appartenance à une grande famille spirituelle permet à l'Institut de vivre de la spiritualité dominicaine et d'avoir l'appui constant des frères de l'Ordre. L'Institut séculier Dominicain d'Orléans fait également partie de la Conférence mondiale des Instituts Séculiers (CMIS) qui publie la revue ‘' Dialogue'' et organise régulièrement des Congrès qui permettent aux membres venant du monde entier, de partager leurs expériences et de faire avancer la réflexion sur la mission des Instituts séculiers. Des Conférences nationales existent dans de nombreux pays où elles organisent souvent rencontres et formations communes. L'Institut séculier Dominicain d'Orléans est membre actif des Conférences Nationales dans les différentes Provinces : Angleterre, Belgique, France Pologne. Dans les différents pays où se trouvent des membres de l'I.S.D.O, il leur est conseillé de prendre contact avec des membres d'autres Instituts séculiers. Toi qui décides d'entrer dans cette famille spirituelle, fais-le avec la volonté de t'y donner pleinement. Tu t'apercevras bien vite de l'ouverture qu'elle t'apporte et avec elle la joie dont rayonnait Saint Dominique. Dès lors, soutenue par la prière des aînées, forte de l'exemple de celles qui t‘ont précédée, tu vas, avec la richesse de ta personnalité, diffuser les valeurs évangéliques dans le monde et ainsi contribuer à la mission que le Christ a confiée à son Eglise.
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